Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Enquête exclusive des services secrets canadiens, AQMI dans cinq ans (source Le Jeune indépendant)

Publié par The Algerian Speaker sur 19 Mai 2013, 12:51pm

Catégories : #EJDID

point-d-interrogationA quoi pourrait ressembler Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) en 2018 ? Telle était grosso modo le sujet d’une enquête qui vient d’être achevée par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), dont le Jeune Indépendant a pu avoir tous les détails des résultats. En voici quelques éléments importants révélés par les services secrets canadiens visant l’horizon quinquennal d’Aqmi.

Mise à rude épreuve depuis plus de dix ans par une énergique campagne internationale de lutte contre le terrorisme, Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) fait face à un avenir incertain, selon un premier résultat de l’enquête des services secrets canadiens (SCRS).

La disparition de chefs clés de la nébuleuse, à l’instar des Abou Alqama, Belmokhtar et Abou Zeid, la multiplication des soulèvements populaires en Afrique du Nord et au Moyen Orient et les pressions liées à la récession mondiale qui obligent les gouvernements à revoir leurs stratégies antiterroristes font partie des nombreux événements de grande portée qui auront des conséquences sur les perspectives d’avenir du mouvement salafiste armé, souligne l’enquête du SCRS.

L’adaptation d’Aqmi aux enjeux et aux possibilités qui seront déterminants pour elle au cours de la prochaine décennie constitue la source d’un grand débat pour les représentants des gouvernements de l’Afrique du Nord. Selon l’enquête du SCRS, l’évolution actuelle du Mali sera un facteur déterminant pour l’avenir d’Al Qaida au Maghreb Islamique.

Aqmi est en train de vivre de nombreuses incertitudes et bouleversements provoqués par l’évolution actuelle du Mali, témoigne l’enquête.

Une enquête qui confirme aussi que cette accélération de l’histoire locale oblige à envisager, avec scepticisme, un plus grand nombre d’évolutions et de scénarios, dans la mesure où le contrôle du nord du Mali naturellement modifie beaucoup de choses pour Aqmi et est de nature à redéfinir (en mieux comme en pire) certains de ses objectifs et pratiques opérationnelles.

Vu l’intervention militaire de la France dès janvier 2013, il importera dans un avenir rapproché d’évaluer Aqmi en ce qui a trait à sa résilience et à ses capacités opérationnelles et en armement lourd au Mali et, désormais, dans les Etats voisins (en particulier en Libye).

Nord du Mali, «zone grise» pour Aqmi

La zone dans laquelle se meut Aqmi n’est pas forcément un ensemble composite de territoires non gouvernés. De fait, si les Etats ont du mal à contrôler cet espace, véritable entrelacs de tensions et de maux (conflits de territoire, juxtaposition de trafics, migrations, etc…), cette soi-disant «zone grise» est en réalité contrôlée, car comprise et vécue, par les populations locales qui y vivent depuis des temps immémoriaux. Le Sahara, l’espace du désert, est habité par un substrat social ancestral.

Les chemins à travers le désert ont ainsi peu varié depuis le Moyen-Age et, pour certains, au-delà. Aussi, leur contrôle, aujourd’hui comme hier, est une nécessité. Ils sont toujours parcourus par les populations nomades, quoi qu’elles soient aujourd’hui de plus en plus urbanisées, ce qui fait d’elles, mélange d’anciens et contemporains, des populations sédentaires et nomades tout à la fois.

Les trafics et Aqmi elle-même existent, agissent et se déplacent dans cet espace complexe, dans cette géographie sociale particulière, dont ils sont devenus partie prenante à part entière, utilisant les pratiques locales ancestrales (enfouissement de stocks d’eau, d’essence ou de nourriture, fabrication d’un habitat temporaire pour campement avec le matériel improvisé offert par la végétation).

Ce terrain existe depuis des temps immémoriaux. Il sera identique dans cinq ans, redoute l’enquête du SCRS. Aqmi est ainsi développé au Sud de l’Algérie, indique l’investigation des services secrets canadiens, mais aussi hors des diasporas en Europe et en Amérique du Nord, dans un espace traditionnel dès la fin des années 1980, largement en raison de son échec au nord, mais aussi par nécessité pour les islamistes algériens les plus radicaux de trouver un refuge hors des principaux centres en Algérie.

Ces militants y nouèrent des liens avec des tribus commerçantes arabes et les trafiquants qu’ils parachèvent par des mariages et une redistribution quasi-sociale et clientéliste de l’argent des trafics et des rançons, en particulier depuis le massif des Ifoghas à la confluence de l’Algérie et du Mali. Cette situation sera identique dans cinq ans.

Cela dit, selon l’enquête du SCRS, Aqmi bien qu’elle n’ait plus de chances d’arriver à concrétiser ses objectifs au Sahel et en Afrique du Nord, toutefois, peut générer une certaine insécurité dans la région.

Elle a de fortes chances de recruter autant de nouveaux djihadistes au sein de ses rangs d’ici à l’horizon 2018, d’où il est déjà question d’empêcher la nébuleuse en engageant tous les moyens nécessaires, y compris la voie de la force.

 

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